Nankin, la mémoire et l’oubli
Un film de Michaël Prazan
L’année 2007 a marqué le soixante-dixième anniversaire du « sac de Nankin » le plus abominable des crimes commis par le Japon en préambule de la 2ème guerre mondiale. En 1937, menant une guerre d’agression coloniale, le Japon a envahi la Chine. Arrivée à Nankin, pour briser toute résistance, l’armée nippone se livre en quelques jours à un massacre systématique.
Depuis, ce que l’on a appelé le « viol de Nankin » est resté impuni et a été enfoui par la reconstruction et les conflits de l’après guerre. Cela a permis à une partie de la classe politique japonaise d’en nier l’existence, dans le même temps que le pouvoir chinois se mettait à en instrumentaliser la mémoire à des fins politiques.
Mais les peuples n’oublient pas. Grâce aux témoignages des survivants, aux archives et aux historiens, ce film reconstitue la réalité des faits. Il démonte aussi le mécanisme de la tentative de réécriture de l’histoire qui l’a suivit. La tragédie de Nankin est exemplaire de ces abcès de l’histoire qui, parce que jamais sérieusement soignés, réveillent un jour ou l’autre chez les peuples qui les ont subis, les douleurs et les ressentiments enfouis.
FIPA 2007
Chicago International Documentary Festival 2007
52 minutes
France 5, Rosem Films, Planète
CNC, Procirep
Les Poissons Volants
A l’aide d’images d’archives, d’interviews d’historiens et de terrifiants témoignages de survivants ou de bourreaux, Michaël Prazan retrace avec précision l’enchaînement des faits. TELERAMA
Malgré leur dureté, les images d’archives sont passionnantes. LA CROIX